dimanche 1 novembre 2009

Malajube - Labyrinthes


Il y a quelques mois, dix pour être exact, le groupe de rock indépendant de Montréal Malajube, qui s’est fait connaître en 2004 suite à la sortie de l’album Le compte complet, nous est arrivé avec une nouvelle création, Labyrinthes. Un album extrêmement bien ficelé, sans longueur aucune, qui vous donne l’impression d’entrer dans un monde inconnu, celui de Malajube.

Lors de ma première écoute, le 10 février 2009, j’ai bien sûr noté que le son avait changé. Un son plus ‘’prog’’, plus ‘’psychédélique’’, faisait son entrée peu à peu dans les chansons. De plus, j’ai remarqué la voix magnifique de Julien Mineau qui, perdue sous une succession de lignes musicales, devient par la force des choses un instrument de plus dans la formation. Malgré tout, je n’ai pas particulièrement apprécié le disque. Quelques mois plus tard, j’ai décidé d’aller me perdre de nouveau dans le labyrinthe et voilà ce que j’ai découvert.

Le rideau se lève sur une mélodie enfantine qui, très vite, finit par se perdre sous une pluie d’instruments. ‘’Ursuline’’, première chanson de l’album : une voix lyrique flotte sur la musique et un son ‘’prog’’, tout en restant ‘’pop’’, emplit l’atmosphère. Tout bascule lorsque ‘’Porté disparu’’, le hit de l’album, se fait entendre. Une ambiance plus sombre nous pousse de plus en plus à l’intérieur du labyrinthe, Je suis porté disparu, vous ne me reverrez plus. C’est alors que ‘’Luna’’ fait son entrée en scène. Une belle entrée d’ailleurs, mais sans plus. L’acte se poursuit avec ‘’Casablanca’’, une chanson magnifique, probablement une des plus belles de l’album, plus douce, plus calme, du moins comparée à celle qui suit :‘’333’’. Cette pièce difficile d’accès se révèle, après quelques écoutes attentives, l’une des meilleures pièces de l’album. C’est à ce moment que la réinvention sonore se fait vraiment entendre; et continue de se faire entendre sur la pièce suivante, ‘’Les collemboles’’. Suite à cette montée ‘’progressive’’, c’est le moment de l’entracte. On inspire, on expire, ’’’Hérésie’’, une pose brève mais nécessaire pour apprécier ce qui suit. La deuxième partie est tout aussi forte que la première, avec ’’Dragon de glace’’ et ‘’Le tout puissant’’, mais ce n’est rien comparé à la finale. Le rideau descend sur ‘’Cristobald’’, une chanson parfaitement bien choisie pour finir cet album : Je n'irai pas en enfer, j'ai toujours fait ma prière.

Bref, cet album est très réussi. Bien construit, aucune longueur... un petit bijou. Il est vrai qu’il est moins accessible que bien d’autres mais, après quelques écoutes, tout devient clair. Dix mois auparavant, j’étais perdu; dix mois plus tard, j’ai afin compris.
AMEN